Si vous ne parlez pas japonais, voici un excellent début ! Le shiatsu est une pratique d'origine japonaise qui se traduit littéralement par pression des doigts.
Le shiatsu est une discipline manuelle et énergétique. Il procure détente et bien-être par application de pressions, d'étirements et de mobilisations sur l'ensemble du corps.
Le shiatsu a un effet direct sur l'ensemble des tissus : la peau, les fascias, les muscles et les os.
Ses manœuvres stimulent aussi la circulation énergétique, par son action sur les points et trajets de circulation de l'énergie (=méridiens) utilisés en acupuncture - avec les mains comme alternative aux aiguilles.
Qu'est ce qu'un méridien en énergétique ?
Les méridiens sont des trajets de circulation de l'énergie dans le corps. Découverts il y a plus de 3000 ans par la médecine traditionnelle chinoise et confirmés par les recherches modernes, ils sont utilisés en médecine chinoise, en acupuncture, en shiatsu et dans d'autres disciplines énergétiques. Dans la culture japonaise, la bonne circulation de l'énergie vitale détermine la santé. En appliquant des techniques manuelles aux méridiens adaptés, le praticien en shiatsu régule le fonctionnement global de l'organisme.
Histoire du shiatsu
Le shiatsu a été créé pour valoriser la thérapie manuelle dans le Japon du début du 20e siècle. Il associe savoirs millénaires et techniques modernes.
Aux origines du shiatsu : le massage thérapeutique introduit au Japon en 602 avec la médecine traditionnelle chinoise dont il fait partie. On le nomme alors amma, littéralement « calmer avec les mains ». Au fil des siècles, l'amma (ou anma) s'éloigne de sa vocation thérapeutique pour s'orienter vers la relaxation et le bien-être.
Tenpeki Tamaï, désireux de préserver la thérapie manuelle, utilise le terme shiatsu pour la première fois en 1919. Il conçoit la discipline comme une synthèse des principes de l’acupuncture, du massage traditionnel, du Do-In (auto-massage) et des connaissances en anatomie et physiologie.
Plusieurs maîtres japonais développent ensuite leur propre style.
Tout au long du 20e siècle, le shiatsu intègre les découvertes occidentales pour traiter de nouveaux troubles. Les échanges avec les États-Unis enrichissent l'approche traditionnelle avec des techniques empruntées à la chiropraxie et l'ostéopathie.
Après la 2nde Guerre Mondiale, le gouvernement militaire américain interdit le shiatsu pour réprimer la culture traditionnelle japonaise. On doit sa réhabilitation à la contestation populaire et à l'intervention d'Helen Keller. L'auteure américaine, aveugle et sourde depuis l'enfance, fait valoir l'importance du shiatsu pour de nombreux aveugles dont c'était le métier.
Dans les années 1950, le shiatsu est popularisé aux États-Unis par des stars telles que Maryline Monroe et Mohamed Ali.
En 1954, le Ministère de la santé japonais reconnaît le shiatsu comme une thérapie manuelle et le distingue du massage bien-être en 1964.
En Europe, le shiatsu se fait connaître à partir des années 1970, grâce aux pratiquants d'arts martiaux qui l'utilisent pour mieux récupérer.
En mai 1997, le Parlement européen inscrit le shiatsu parmi les médecines complémentaires dignes d'intérêt.
En France, l'État reconnaît le titre professionnel de « Spécialiste en shiatsu » en 2015, avec un rôle dans la détente, la prévention et l'accompagnement à la santé.
Styles de shiatsu
Il existe différents styles de shiatsu. Chacun correspond à l'enseignement d'un grand maître japonais qui a enrichi la discipline en fonction de son propre parcours. Chaque style de shiatsu porte le nom de ce qui le caractérise (shiatsu-Yin, myo-énergétique) ou de son inventeur (Namikoshi, Masunaga, Kurétaké, Oashi).
Les styles de shiatsu se distinguent sur :
l'utilisation des principes de la médecine traditionnelle chinoise ;
l'intégration de techniques d'ostéopathie et de chiropraxie - résultat d'échanges avec les États-Unis ;
l'orientation vers le bien-être ou la thérapie ;
des types de pression (d'orientation, de profondeur et de rythme différents) ;
le recours à des protocoles définis ou à la construction de séances personnalisées.
Les techniques, bénéfices et principes fondamentaux restent les mêmes.
Shiatsu et massage : le jeu des différences
En France, le code de déontologie demande aux praticiens de shiatsu de « garder à l'esprit que le shiatsu n'est pas un massage » alors qu'au Canada, il figure parmi les spécialisations de massothérapie.
3 différences majeures à connaître pour ne plus confondre shiatsu et massage :
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